Charles Lancar - Ecrivain
 
 
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Revue de presse : Tourbillons
 
     
     
  Ouest France - 14/10/1988

L’impossible Monsieur LANCAR

Méfiez-vous de lui ! sa vie est un roman. Et s’il se met en tête de la raconter, vous n’êtes pas sorti de l’auberge. A moins de détenir le secret des poupées russes. Celles que l’on n’a jamais fini de « déboîter ». Car un Charles Lancar peut en cacher un autre. Commençons par le premier : l’écrivain…

S’il « squatte » le premier étage du Flore, le café du boulevard Saint-Germain, c’est que les travaux de la Coupole l’ont chassé de Montparnasse. Il est assis devant une pile de feuilles blanches à petits carreaux et travaille consciencieusement à son troisième bouquin : une épopée sur les marchés parisiens, de 1897 à nos jours. Car la première occupation de Charles Lancar, c’est l’écriture. Et il « heu-reux » : parce que « Tourbillons », son premier roman à succès, a commencé une « nouvelle vie », avec l’adaptation télévisée que diffuse actuellement FR3. Un feuilleton en dix épisodes proposé par l’incontournable Pierre Grimblat.

Psychologue et marchand forain.

C’est vraiment l’auteur idéal, Charles Lancar ! peu lui importe si le scénario de Joëlle Goron et Eric Solal a pris quelques libertés avec son roman. « C’est un excellent feuilleton », dit-il en rendant hommage à toute l’équipe. « Une adaptation, ça ne peut pas être de la photocopie ! Ce n’est pas mon problème si on fantasme sur mon texte. Mieux, ça me plait. Parce que plus on rêve à partir de mon livre, plus j’existe à travers lui », explique-t-il. Avant d’ajouter : « c’est mon côté psychologique qui prend le pas sur l’écrivain ! ».
Et ce n’est pas une image. Parce que Charles est vraiment docteur en psychosociologie. Un prestigieux diplôme pour un drôle d’oiseau de 45 ans qui collectionne les casquettes. Plombier, journaliste, moniteur de « colos », garçon coiffeur et chargé d’études de marketing… Charles Lancar a été tout cela. Avant d’enseigner la vente à la chambre de commerce de Saint-Malo. Et de tomber amoureux de la Bretagne. Au point de faire naître Irène, l’héroïne de « Tourbillons » - interprétée par Fabienne Babe – à Betton, tout près de Rennes, et son grand-père à Saint-Brieuc.
Le « pompon », c’est qu’il a encore une autre carte de visite le « Charly » ! C’est le surnom que lui donnent ses clients, ceux des marchés parisiens, où il est marchand forain depuis bientôt quinze ans. Un indispensable « bol d’air » qu’il ne troquerait contre aucun cocktail littéraire. Même si Belfond, son éditeur, ne cesse de louer ses qualités de formidable « machine diabolique » qui remet le feuilleton au goût du jour. Même si France-Soir voit en lui un nouveau Ponson du Terrail. Les mondanités, « c’est pas son truc » précise-t-il.
Par contre, si d’aventure vous flânez du côté des marchés de l’Alma, de Breteuil ou de la porte Saint-Cloud…allez lui faire la causette, il adore ça. Mais au nom du ciel ne le laissez pas s’embarquer dans une de ces histoires sont il a le secret. Vous risqueriez d’y passer la nuit…

Fabienne Soria