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Le
Monde - 21/03/1997
Dans le métro qu’il
balaie, Hugo s’arrête
parfois, oublie l’univers
souterrain en écrivant
ses souvenirs à l’intention
de son fils Vito. Juif français,
il est comme « nouveau
né expulsé du
ventre de sa mère »
depuis qu’il a quitté
son Tunis natal. Coupeur de
cuir, ce « prince du tranchet
» y était célèbre.
Désormais, parmi «
les pauvres, les frileux, les
exilés », il n’est
pas simple de s’adapter
à la nouvelle vie. Vito
s’en accommode. S’il
fait des ménages, c’est
en attendant d’être
de l’Académie française.
Sur les thèmes du déracinement,
du mélange des cultures
et de leur fusion, Charles Lancar,
en plaçant sa galerie
de personnages à Belleville,
décrit avec bonheur et,
sans charger le trait, un univers
pittoresque où l’humour
est antidote, de la mélancolie
et des difficultés à
survivre.
P.R.L
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