Charles Lancar - Ecrivain
 
 
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Revue de presse : Passage Verdeau
 
     
     
 

Lire - Décembre / Janvier 2001

« les rêves fleurissent dans la tête des gens comme dans un jardin. Sauf qu’ils n’ont pas besoin de saison et n’ont besoin ni d’eau ni de soleil ». Cette pensée de Véra, prostituée au grand cœur, fera son chemin dans la tête de Julien, treize ans dans les années 50, et qui traîne sa mélancolie le long du passage Verdeau, situé entre les Grands Boulevards et le faubourg Montmartre. Une adolescence marquée par la disparition de ses parents durant la guerre, et qui se déploie à côté de personnages libertaires comme M.Weiller, le bijoutier juif flanqué d’un chien baptisé Philippe, en souvenir du Maréchal, ou M.Pérolat, libraire élitiste. Un beau roman sur les « héros sacrifiés qui sont le compost de l’histoire ».

J.-R.B

 
     
     
  L'Alsace - 22/01/2001

ROMANS L'après-guerre

Charles Lancar, qui depuis vingt ans a publié une dizaine de livres tout en tenant des stands sur les marchés parisiens, trempe sa plume d'écrivain dans l'encre de la tendresse. Dans le très beau Passage Verdeau, il dépeint une petite communauté humaine dans Paris quelques années après la Deuxième guerre mondiale : un adolescent, petit-fils de la concierge, dont les parents ont disparu ; le bijoutier revenu de «là-bas», c'est-à-dire des camps, qui attend le retour de sa femme et qui va transmettre son métier à l'enfant ; la petite péripatéticienne au grand coeur ; le clochard ancien charretier qui se compare à Job ; la veuve qui parle toujours avec le portrait du Maréchal et qui a baptisé son chien Philippe; le libraire rongé par son grand secret. Charles Lancar décrit ce monde avec une pudeur qui paradoxalement suggère la monstruosité des lâchetés et des horreurs que celles-ci ont entraînées, en même temps qu'elle les pardonne. On devine en filigrane que l'auteur est hanté par la Shoa et par Dieu qui a laissé faire, mais il n'y a dans ce livre pas la moindre idée de vengeance. A travers ces itinéraires croisés de gens ordinaires de l'après-guerre, leurs rêves et leurs regrets, Lancar offre ici une belle leçon de tolérance.

J.-M.S.