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Le
Monde, 23/10/1998
1940 et ses
suites, héroïques
ou déplorables, n’a
pas fini d’inspirer les
romanciers. Dans ce roman, troisième
volet d’une saga de marchands
forains, on retrouve les ingrédients
habituels. Antoine est dans
la Résistance, son frère
Adrien, qui a changé
de clase sociales en épousant
une aristocrate, est un vichyste
bon teint, et l’on imagine
les oppositions historiques
et romanesques que cela implique.
Ce qui retient l’attention,
ce sont les variantes dues à
un troisième frère
qui vit cette période
en Algérie, et au milieu
de la corporation des marchands
en temps de pénurie,
d’autres décors,
d’autres luttes. Pour
ce tableau d’une famille
déchirée, Charles
Lancar use de couleurs vives,
apportant à son récit
quelques touches bien venues
d’exotisme et de pittoresque.
P.R.
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