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Var
Matin – 08/01/1990
Adélaïde,
jeune et belle femme qu’un
coup de grisou vient de rendre
veuve, arrive à Paris
avec son enfant. Une place de
domestique est tout ce qu’elle
trouve dans une capitale qui
n’a jamais été
tendre avec les petites gens
et plus particulièrement
en cette fin du XIXe siècle.
Mais sa fierté excessive
et son orgueil forcent Adélaïde
à quitter rapidement
son emploi.
L’amitié que lui
porte un vieux marchand va alors
décider de son destin
: elle se retrouve marchand
de quatre saisons sur les marchés
parisiens.
Sans aucune structure professionnelle,
les marchands subissent tracas
et pressions de toutes sortes
et Adélaïde va se
lancer corps et âme dans
l’organisation d’un
syndicat dont les pouvoirs publics
auront à redouter les
coups de griffes de «
la lionne des marchés
».
Passionnée dans ses amours
comme dans ses revendications,
la passionnaria des marchés
et les personnages qui l’entourent,
nous entraînent de Paris
en Algérie dans un tourbillon
d’aventures épiques
comme du Hugo et réalistes
comme du Zola.
Loin de ce qui pourrait être
une laborieuse démarche
vers le syndicalisme, ce livre
déborde d’imagination,
de fougue et de rebondissements
savamment amenés.
L’auteur quant à
lui, a tous les talents d’un
bon feuilletoniste et il étonne
à plus d’un titre
: né à Tunis,
à neuf ans, il monte
une affaire de brocante, puis
il passe son CAP de plombier
et devient journaliste. Puis
c’est Paris, ses petits
boulots et la reprise de ses
études...jusqu’au
troisième cycle de sociologie.
Mais il choisit une toute autre
voie : il vend aujourd’hui
des chemises sur les marchés...
J.-F. Château.
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