Devenu
sur le tard patron d’un
bistrot de Sèvres, Jean-Louis
ne vit que pour et par son café.
Derrière son comptoir,
il se plaît à observer
les couples d’étudiants
amoureux, les hommes solitaires,
les femmes blessées.
Il sait bien qu’il est
presque invisible aux yeux de
ces inconnus, pourtant ils font
tous un peu partie de sa vie.
Inévitablement, Jean-Louis
a parfois quelques coups de
cœur pour ses fidèles
clients.
Inévitablement, il éprouve
parfois quelques désillusions.
Ainsi assiste-t-il à
l’idylle naissante entre
Florence Galtier, charmante
avocate écorchée
par sa récente rupture,
et le Trappeur, un énigmatique
quinquagénaire qui noircit
avec frénésie
son bloc de papier. Il y a aussi
Francesco, macho d’un
naturel violent, pour qui il
s’est pourtant pris d’amitié.
Sans oublier ce nouvel habitué,
un aveugle, qui chaque matin
vient déguster son petit
crème.
Voilà quelques-uns des
destins solitaires qui se croisent
jour après jour à
La Chaumette.
Finiront-ils par accepter de
s’ouvrir les uns aux autres
? L’enlèvement
d’un enfant de quatre
ans va étrangement redistribuer
les rôles et donner lieu
à d’étonnantes
métamorphoses.
Dans ce roman, où
l’on retrouve la saveur
tendre d’une atmosphère
de bistrot. Charles Lancar
poursuit avec une belle sensibilité
son analyse des comportements
humains.